jeudi 21 juillet 2011

Oh mon dieu. Je ne mets même pas de titre, cette journée n'en mérite pas. On ne s'est jamais autant foutu de ma gueule, et pourtant "dieu" sait que. Même quand j'allais à la piscine étant gosse, je ne me sentais pas aussi humiliée que ce que j'ai pu ressentir aujourd'hui. Chacune de mes phrases a été contredite. Chacun de mes "symptômes" a été minimisé, ridiculisé, envoyé bien loin, genre dans la corbeille où ont atterri mes mouchoirs. La douleur? On vit avec elle. Limite on s'en délecte. De toute façon, tout le monde a mal au dos, c'est le mal du siècle, c'est universel, c'est d'ailleurs pour ce pseudo-mal que les synonymes ont été inventés. Depuis 11 ans, je me fous donc de ma gueule avec application. C'est vrai qu'il n'y a rien de plus exaltant qu'une course-relais dans les hôpitaux bruxellois. 45 min de...je n'ai pas de mots pour une fois. Et 45€, soit à peu près le même tarif qu'un téléphone rose de Club RTL. Putain, si j'avais su. Là j'ai juste eu envie de partir très loin,  de me liquéfier pour disparaître sous son bureau, ou d'avoir la faculté de pouvoir m'évader par l'esprit (comme dans Sucker Punch mais en moins space-samouraï-monstres). Mais apparemment je n'ai pas encore les skills.  Pour quoi que ce soit. Trop névrosée. Car tout est dans ma tête, tout n'est que complexe d'Electre (probablement parce que mes parents n'ont malheureusement jamais divorcé, cas classique), conflit enfance-adolescence non-résolu, manque de confiance en soi, mauvais choix d'études et anorexie. Mes canaux lacrymaux en hurlent encore, et si je les ai plus ou moins tenus hermétiques durant deux ans, ils ont tout rattrapé ce matin.

Mais je n'arrive pas à m'enlever de la tête qu'il a peut-être raison, bien sûr. Sinon ça serait trop facile.

Je suis fatiguée, tsé.

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