jeudi 23 novembre 2006

The beat starts here.


















Vous savez quoi?



On est jeudi. Et le jeudi c'est le jour où ma contre-productivité prend du recul, où l'ennui et la fatigue dominent et où les phrases les plus improbables coulent de mon stylo pour ensuite se retrouver modifiées sur ce joli (?) blogspot.

Aujourd'hui encore, ça n'a pas raté...



L'atmosphère de la salle de cours est glauque, une fois de plus... Les visages sont fermés, vaguement tristes malgré le temps radieux, et si quelqu'un nous passait au sépia, ce serait d'un charmant effet.
Les paroles hautement juridiques de la prof sonnent encore et toujours comme une bouillie fade et trop épaisse à mes oreilles.
La lumière se veut tamisée et collégiale mais ne réussit qu'à donner un goût de premier rendez-vous raté. Vous voyez, ce genre de moment dont la cruauté s'infiltre en vous telle la lame d'une dague acérée : LE moment où tout ce que vous aviez imaginé, transposé dans la réalité et bâti sur des bribes d'illusions et fragments d'idéaux ne s'avère être qu'un rêve. Et le restera à jamais. Cet instant où la platitude du monde vous retombe lourdement entre les omoplates, vous enjoignant à ployer, ployer encore...et à vous effacer.

Décidément, ce cours de droit n'est vraiment pas fait pour mettre de l'ordre dans mes idées xD Les digressions et élucubrations diverses sont plus que jamais à l'ordre du jour...

Après les dérives éthyliques du cours de philo (d'ailleurs si quelqu'un pouvait m'aider à saisir la nuance entre immortel et éternel cela serait bien urbain!), l'amendement 26 bis de l'alinéa de Palo Alto n'est vraiment pas salvateur en cette fin de semaine morne et pluvieuse. La tête lourdement posée dans une main, le corps plié en un angle douteux afin de ne pas gêner mes voisins, mes pensées se perdent et tournoient dans l'air, pour ensuite retomber en un chapelet de mots vaguement cohérents mais dénués d'intérêt, le tout dans le seul but de m'épargner la honte de l'endormissement publique.

Ecrire, c'est tenir. Aller plus loin. Et bien sûr expier. Ici c'est quelqu'un d'autre qui vous parle et qui forme ces phrases.

Pourtant cette fois l'écriture ne suffit pas à m'apaiser.

En cet instant précis, je sens grandir en moi un malaise, un manque, une angoisse. Et pour faire taire ce dérangeant écho, une seule solution serait envisageable: la musique.

Et là, j'aurais vraiment besoin de savoir que we're not alone in this psychodrome, histoire de penser que tout ceci n'est pas vain. Le mieux serait bien sûr que quelqu'un vienne me planter directement dans les tympans le fait qu'il was waiting for me for so many nights, was waiting for me for time to time, seulement c'est beau de rêver mais ça fait longtemps que dreams aren't my reality anymore. Mais malgré tout, I was hoping someday you'd be on your way to better things, donc le moral ne va pas si mal. En fait, ce qui me rassure le plus c'est qu'ils are my friends, so I will never be alone again, voyez-vous, et j'en viens à penser que c'est là l'essentiel, surtout quand je me sens comme in the middle of the world on a fishhook et que malgré les apparences, they all love to see ya fall, flat on your face.
Cependant, il faut arrêter de se leurrer : qui n'a jamais rêvé d'être pressure free, from the weight of nothing that bears down on me?
Ici les gens s'agitent autour de moi en un vaste show must go on relativement entraînant, bien que le principe de base soit apparemment qu'I don't care about anyone else but me. Et la seule chose que j'ai envie de leur demander c'est de don't stop me now, I'm having such a good time... Après tout, à chacun son United States of Whatever.

Et quand je relis ce texte, I can't rembember my own name : I think I've gone insane.