samedi 17 septembre 2011

More animal.








God forbid if you forget to close the door as you're leaving, 
I hate to see you in a bind
With a dog in a bag, 

Sleeping next to your ridiculous mind.

 The Fratellis - Doginabag





Normalement, tous les jours ça va. Et puis, de temps à autre, un jour se glisse et le tas de mikados se prend un peu un coup sur le museau. 

Aujourd'hui est un jour. 

Un jour où je me souviens de ce que ça fait d'être jeune. First world problem, oui. Mais j'aimais bien rentrer chez moi tranquillement, à 6h, les cheveux imbibés de tabac, le maquillage bringuebalant, les muscles endoloris d'avoir dansé comme une perdue sur une table quelconque. La fatigue que tu ne sens pas encore et que tu retrouveras vers 14h, l'odeur réconfortante des croissants émanant des boulangeries en train de se mettre en route, les dernières brumes d'alcool que tu laisses à chacun de tes pas. Et les passants, qui parfois te décochent un petit regard en coin du style "je sais que tu viens à peine de dessaouler, mais limite je t'envie". 

En fait, maintenant c'est à mon tour de regarder passer les gens. Parfois, soyons honnêtes, ça me rend un peu triste. Parce que je trouve ça tôt pour une fin de fête, vois-tu. Alors je ferme un peu les yeux et j'essaie de me remémorer le plus justement possible ce que ça faisait de se sentir vivre, tout en ne voyant pas les heures passer. Les visages défilaient, les ambiances s'enchaînaient, de temps en temps les discussions s'enflammaient. C'était tellement normal. Si j'avais su, j'aurais tenté d'en garder plus de souvenirs, de conserver des bouts de tissus, de capturer des odeurs dans des petites bouteilles de verre. 

Et pourtant, même si je ne me l'explique pas, ça ne me rend pas amère. Je suis sincèrement très contente que mon entourage soit en bonne santé et frétillant. Ça me permet de croire que ça existe réellement, c'est le lien avec le vrai monde. Tant que j'arrive à profiter de ça, c'est que finalement ça va.


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