vendredi 10 avril 2009

Bring your sister over here.
















I need, no need no alibi
Honestly I'd tell a lie.




Tous ces petits gestes cons et inutiles...

Quand j'ai un truc en tête, ou que le truc en question me la prend, j'augmente le volume, et bien. Genre la musique va prendre la place de mes pensées, les écraser, les évincer, les émincer. Et il ne restera que des notes, des paroles écrites par d'autres, qui pensent à autre chose vu qu'ils sont californiens et forcément über-cools.

Quand je prends mon stylo préféré juste pour écrire des conneries, parce que c'est lui qui me donne des idées. Mais si.

Quand on me propose fort sympathiquement quelque chose et que je réponds systématiquement non, tout en le regrettant. Parfois.

Quand je passe dans le couloir de mon habitat estudiantin, en m'auto-serrant compulsivement dans les bras, tout en courbant l'échine et plissant les paupières, histoire de contrer les monstres ou plus probablement d'éviter la chute du plafond en papier mâché (vert fluo).

Quand des conneries m'interpellent.
Comme, par exemple, le fait qu'autrefois Nokia possédait dans ses messages tout faits (du genre "je suis en réunion, rappelez dans une autre vie") le moins classique "moi aussi je t'aime".
Comme la touche "avion" sur les lecteurs de cartes Mobib.
Comme quand la secrétaire de la filière communication de la faculté de philosophie et lettres (titre de noblesse entier) nous envoie à tous une invitation pour aller à un congrès de physique nucléaire à Francfort.
Comme le fait qu'en faisant alt gr + g, ça donne "fi".



Comme si ça allait changer quelque chose, et pourtant si.
Ça donne du relief, ça permet de voir au-delà de ce qui ne mérite pas d'exister ou d'avoir de l'importance.
Ça donne l'impression qu'il y a une vie après la vie et que tout ne s'arrête pas, faute d'intérêt ou d'impact sur le quotidien.
Ça donne l'illusion d'avoir quelque chose de spécial. Alors que non.
Bref, ça occupe.


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