jeudi 15 mai 2008

God got a date with your VCR.






















It's the smiling on the package

It's the faces in the sand.
Interpol - Evil




J'ai toujours bien aimé les périodes d'examens.

Parce que ça fait faire des trucs cons.

Genre en été, suivre Roland Garros alors que 1) on ne regarde jamais la télé et que 2) on n'en touche pas une en tennis. Mais on se sent obligé de tenir jusqu'au bout, voire pire, de ressentir de l'engouement pour ce sport. Et je ne parle même pas des années coupe du monde ou d'Europe...
S'il n'y avait que ça, ça passerait encore. Mais il existe une foultitude de symptômes variant d'un individu à l'autre. Mon grand truc, c'est la répétition alimentaire. Pendant 5 semaines, je bouffe la même chose matin, midi et soir. En général ce sont des aliments totalement improbables et nuls, genre des pommes noisettes. Mais écrasées et passées au four. Des pâtes rôties dans le ketchup avec du poivre. Des Aiki sans la sauce. Bref, de la nourriture presque normale, mais on sent que quelque chose cloche. Et qu'il va falloir que ça cesse. Un peu comme tout le reste.

Quand on y réfléchit, la télé et la bouffe, ça reste un moindre mal. La plus grosse tentation restant le net bien entendu... Passer 25 fois sur son profil facebook ou myspace pour y changer un détail, pour voir les détails que les autres ont changés et pour voir les détails que les amis des autres auraient pu changer. Tagger les photos les plus moches et écrire un commentaire inutile. La classe, quoi. Et ne parlons même pas de la tournée des vidéos débiles/crades sur YouTube...
Tout ça pour éviter d'étudier et pour rentabiliser le "à 30 j'arrête pendant une demi-heure".

En fait, les examens ça donne l'impression de vivre un moment important, exceptionnel. C'est un temps fort, ne tergiversons pas.
Tout le monde s'active.
Pète une case.
Promet de s'y prendre plus tôt à la prochaine session.
C'est toujours la même chose et ça a quelque chose d'apaisant, de réconfortant car cyclique. On va fournir des efforts qui paieront peut-être. On a un objectif et on se sent investi d'une mission quasi divine : celle de ne pas décevoir. Oui, j'exagère, ce sont juste des questions totalement aléatoires concernant des sujets étudiés de manières totalement aléatoires la plupart du temps, principalement les dernières pages.
Tout ça permet surtout de trouver des excuses à des comportements étranges, des manies dérangeantes, des façons de parler un peu trop abruptes.

Mais ce n'est jamais qu'une impression, ça retombe aussi sec à chaque fois.
Mais quand même, j'aime bien.

C'est con, ça me manquera plus tard.


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