mardi 16 août 2011

Hier, je crois, j'espère avoir bouclé la boucle, avoir fini un chapitre. 

Parce qu'en fait, quand je te voyais, je replongeais à chaque fois un peu dans le passé. Parfois un peu trop, même. Tu sais que je n'ai jamais été rancunière, mais on ne cicatrise pas toujours autant qu'on le voudrait. Donc on dira juste que ces dernières années étaient un peu salées.

Parce qu'en fait, là je ne t'en veux plus. Ta main qui tiédissait dans la mienne tout à l'heure paraissait tellement petite, que mes souvenirs et moi on s'est sentis bien cons tout d'un coup. On ne peut pas en vouloir à une si petite main, non.

Parce qu'en fait, le temps va encore passer, probablement. Et quand je repenserai en souriant à ta voix qui partait dans les aigus quand tu me grondais, mes yeux viseront le vague et plus l'amer.

Aujourd'hui j'ai l'impression d'avoir pris 10 ans et à la fois d'en avoir 10 à nouveau, quand tu me consolais pour rien en me disant qu'on irait chercher des violettes. Mon sternum est incrusté dans mon estomac, mes côtes s'entortillent dans mes poumons, mais je n'ai jamais pleuré avec autant de justesse. Cette fois-ci je sais que j'étais à ma place : pas de regrets, pas de "si", pas de "mais". L'apaisement. 

Dis-lui que son sale caractère nous manque.