mardi 6 mai 2008

This feels like never ending.




















Well you thought you'd tear my skin from bone
Just cause it was cold and you needed a coat.
Dillinger Escape Plan - Milk lizard




On me fait signe en régie que quand on tape "envie de crever" dans Google, ce blog est 8e dans les résultats. J'ai envie de rire et en même temps de regarder ailleurs. Quoiqu'il en soit...non en fait rien.

Donc aujourd'hui, c'est un peu particulier : à partir de maintenant, plus d'histoires et moins de vi(d)e. Moins, pas plus du tout, mais quand même.

Un personnage au lieu d'un semblant de personnalité. Plusieurs personnages en fait. Peut-être même que je devrai créer une maison de poupées comme Balzac. Et des fiches avec des notes qui font semblant d'organiser quelque chose alors qu'elles ne servent qu'à semer le trouble. Peut-être aussi qu'il n'y aura jamais de suite, c'est facile de tout effacer et de faire semblant de rien.
Mais pour le principe, ça vaut le coup d'essayer. De toute façon, il fallait que ça jaillisse, c'est comme ça. En ce moment, j'écris beaucoup trop. C'est parce que la vie va trop vite et que j'adore ça. Alors je note tout pour ne rien oublier, parce que les images ne font pas tout et que ça serait bien de pouvoir y repenser un jour. Plus tard.

C'est parti.


" La première soirée que tu m'as proposée, j'ai du refuser. Pas le cran, pas l'envie. La peur de l'inconnu, alors que boire un Breezer pêche en se tortillant vaguement n'engageait pas à grand-chose, on est bien d'accord. A 15 ans, on ne saisit pas l'importance des choses. Résultat : j'ai loupé le coche. Pour toute la suite. Un peu comme quand on rate le premier cours d'un module technique sur les presses à velours, c'est-à-dire LE cours qui explique ce qu'est une presse à velours. Tu ne m'as pas tourné le dos pour autant mais tu m'as regardée autrement, comme si j'étais restée dans le passé, avec mon jeans mal coupé, mon pull aux genoux et ma coupe de cheveux à la con. Et que toi, avec ton maquillage mal foutu et tes t-shirts trop moulants, tu fonçais droit sur l'horizon. De l'autre côté. Tu as insisté pour que je te prête des fringues alors j'ai accepté.

- De toute façon, ça m'ira mieux qu'à toi.
- Le pire c'est que tu le penses.

C'est con mais avec mes fringues sur le dos, tu m'as apporté un peu de la première sortie que je n'ai jamais eue. Quand tu me les as ramenées, ça sentait un autre monde, même après lavage. Je pressentais que c'était tout un univers que je n'allais qu'effleurer de trop loin, sans jamais le connaître à fond. Quoiqu'il 'en soit, cette soirée a fini par un viol, si je me souviens bien. tu m'as raconté l'histoire de cette pauvre fille en faisant semblant d'être désolée pour elle, vu qu'à 15 ans on ne mesure pas encore la portée de ce genre de choses. Tu avais l'impression d'avoir vécu un grand moment, d'avoir participé à l'Histoire. Tout ça parce que tu sirotais ta connerie à la pastèque en alternance avec des regards complice lancés à des boutonneux de notre âge. Et tu vas rire mais ça m'a rendue jalouse. Il m'arrive encore régulièrement de songer à ce qu'on serait devenues toutes les deux si tu avais réussi à m'enrôler ce soir-là. Mais quand je nous vois aujourd'hui, je me dis qu'on aurait largement pu faire mieux... "

A suivre?


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire