
21 was not a good number,
Conversation lost its hate anyway.
Merde, je tremble encore.
Envie de pleurer, de hurler et de rire en même temps. Selon un principe basique de la rhétorique, c'est le dernier terme que l'on va retenir. Bien. Mais je ne sais pas qui l'emportera vraiment. On dirait que mon cerveau a abandonné. Mon cœur aussi en fait. Ne plus avoir envie de rien, ça devient une solution. A court terme, d'accord, on y revient toujours.
Encore heureux que les histoires de princesses à la con n'ont jamais eu de prise sur moi.
Du moins, en surface.
Du moins, j'aime à y croire.
Comme disait Andy : "Shouting at the world you'll never change, but it's what's inside you've got to rearrange". C'est beau n'est-ce pas? Mais techniquement bancal vu que personne ne croit au changement personnel, c'est beaucoup plus facile de s'en prendre à la globalité vu qu'elle ne contre-attaque jamais.
Alors on dit que c'est quand même possible de devenir quelqu'un d'autre, tout en pensant à autre chose, à une autre vie. Comme si on mettait "mais" puis une virgule. Un double obstacle, une double distanciation.
Tu veux être ma virgule?
Non, hein.
Moi non plus, en fait.
Et ce mec qui me fixe et ça m'énerve. Encore une preuve que le WYSIWYG devrait rester un terme purement informatique.
Mais il ne le sait pas. De là où il est, il ne voit pas que mon palais tremble. Que mes yeux tremblent.
On dit que la douleur pousse à faire les pires conneries.
Qu'elle fausse le jugement et le raisonnement.
Qu'à cause d'elle on bâcle tout et que l'on ne se donne même plus la peine d'aller voir plus loin.
Et bien oui.
Pour une fois je ne vais pas épiloguer ni opposer à ces observations des contre-arguments inutiles et pompeux. Ni chanter "Going Nowhere" en fermant les yeux, les bras tendus prêts à heurter un mur quelconque.
Parce que c'est vrai, tout simplement. Que ça me crève plus que le cœur de l'avouer mais c'est vrai. Un des rares trucs qui me laissent sans voix. Qui me donnent envie de me rouler en boule pile à l'endroit où je me trouve, sans même chercher à me planquer, pour une fois.
Souvent, je me demande pourquoi j'écris.
Et puis je fais semblant de ne pas remarquer que c'est une des dernières choses qui me soient encore permises. J'aurais eu besoin de poings, de cordes, de rythme cardiaque frénétique. On m'a donné un Waterman et un clavier. Pas si mal, non?
How could we miss someone as dumb as this?
C'est de l'énergie même pas brute vu que la syntaxe et l'orthographe, ça comprime un peu la spontanéité. Mais ça reste brutal et c'est ça qui compte.
Comme une pulsion.
J'écris dans mon lit. En cours. Debout dans le métro. Parfois même en marchant, comme dans un cauchemar. Penser à ne pas se mettre de l'encre sur les doigts et ne pas se faire écraser en même temps, ça reste un peu touchy. Encore que.
Ce qui compte aussi, c'est qu'une fois mon carnet refermé, les tremblements disparaissent, il ne reste plus qu'à balayer les papillons crevés qui encombraient mon cœur.
Et ils peuvent revenir quand ils veulent, ce ne sont décidément pas les cartouches qui manquent.